Dans la salle opératoire SOP12 du « Provident Hospital of Cook County », le patient était allongé sur la table d’opération. La pièce faisant environ 35m2 et afin de minimiser le développement des bactéries, il faisant relativement frais dans la pièce. Quelques machines étaient disséminées dans la pièce. La petite table roulante, sur laquelle étaient disposés les instruments chirurgicaux, rendait visiblement le patient nerveux. Une infirmière était en train de vérifier les derniers paramètres vitaux du patient lorsque le chirurgien entra dans la pièce. Ses cheveux courts grisonnant lui donnaient l’apparence de la cinquantaine alors que ses lunettes accentuaient l’impression de sérieux.
Tout en regardant, sur son IPad, la fiche médicale du patient, le Chirurgien prit la parole : Bonjour Mr Clark, je suis le docteur Giovanni. Je vois sur votre fiche que vous souffrez d’une appendicite. Avant de procéder à l’opération, je dois vérifier votre dossier. Vous n’avez pas d’allergie et vous êtes non fumeur ?
Le patient : oui
Docteur : Je vois aussi que vous êtes SDF et que naturellement vous n’êtes pas affilier à une caisse d’assurance sociale.
Sur ces dernières paroles, le patient devint très embarrassé. Pour un SDF sans couverture sociale comme lui, se faire opérer est normalement presque impossible. Gloire au grand rêve Américain, où il est possible de décéder sur le pallier d’un hôpital si on n’a pas d’assurance ou si on est incapable de verser un acompte à l’hôpital. Heureusement qu’un ami d’un ami lui avait trouvé un contact pouvant arranger cela … avant que cela ne vire à la péritonite.
Docteur : N’ayez aucune crainte, je ne suis pas du genre à laisser un patient à la rue sous prétexte qu’il n’est pas assuré … bon terminons avec les formalités, il me faudrait les coordonnées d’un parent proche !
Le patient : J’ai une fille qui habite Seattle.
Après avoir pris note des coordonnées de la fille du patient, le docteur déposa son Ipad et se rendit au respirateur d'anesthésie pour le régler. Après quelques instants, le patient fut paralysé.
Docteur : N’ayez aucune crainte votre paralysie est normale, je vous est injecté un dérivé d’ Atracurium. Le grand avantage de ce produit est qu’il vous permet de rester conscient pendant toute la durée de l’opération. Par contre, l’inconvénient est qu’il n’inhibe pas la douleur.
Le Docteur d’adressant à l’infirmière : Sharon, vous pouvez aller chercher les boites réfrigérées, je vais commencer à extraire les organes.
Dans les yeux du patient, on pouvait lire la panique et le docteur s’adressa alors à lui :
je vais vous enlevez votre appendicite … (une brève pause) et ensuite quelques organes. Normalement, vous devriez survivre jusqu’au final : le prélèvement de votre cœur. Je me ferai un devoir de vous présenter au fur et à mesure chacun de vos organes ainsi que leur valeur sur le marcher noir. J’espère donc que vous ferez un effort pour rester conscient pendant toute l’opération.
Cela faisait déjà plusieurs heures que le chirurgien opérait, s’appliquant minutieusement à enlever les organes de manière à ce que le patient survive. Soudain alors que le chirurgien venait d’enlever le second rein du patient, les alarmes du monitoring s’enclenchèrent :
« Vous n’allez pas déjà nous quitter quand même … » dit le docteur tout en s’ouvrant le poignet afin de verser de la vitae dans la bouche du patient.
« Ceci devrait vous permettre de tenir jusqu’à l’apothéose de l’opération».
Mr Clark n’en pouvait plus, cela faisait des heures et des heures que ce fou lui enlevait les entrailles. Des heures de douleur intense sans aucun espoir de survie … et finalement c’est dans la joie de la délivrance qu’il accueilli dame la mort. Enfin pas exactement, car il reprit conscience, flottant dans une version délabrée de la salle d’opération. Il y avait de la poussière partout et les rares instruments chirurgicaux étaient complètement rouillés. Les murs étaient fissurés et maculé par ci par là de sang. Sur la table d’opération, il y a avait un corps flou. Mr Clark se concentra pour percer le voile qui entoure le corps et constata avec horreur qu’il s’agissait de son propre corps. Mais où était il donc ?
Soudain la peur l’envahit lorsqu’il entendit la voix du docteur Giovanni lui parvenir comme un lointain écho.
Docteur : « Comme tu le vois la mort lorsqu’elle est bien maitrisée n’est que la transition vers un nouvel état de conscience»
Ce fou lui parlait il réellement ? Pouvait-il le voir ? Mr Clark prenant son courage à deux mains, lui répondit :
« Tu n’es qu’un écho lointain, je n’ai plus rien à craindre de toi »
En réponse, une main apparu de nulle part et déchira une partie de la forme ectoplasmique de Mr Clark, lui infligeant une douleur insupportable.
Docteur : « Ecoutes moi bien ! Si je le veux, je peux te détruire ou te forcer à m’obéir grâce à mes capacités. Mais en réalité, je te le dis, tu vas m’obéir de ta propre volonté car sinon, impuissant que tu es, tu devras me regarder profaner ton corps … »
Mr Clark semblait hésiter un instant, le temps de rassembler son courage, mais avant de pouvoir répondre, le docteur ajouta :
« Avant de me répondre, penses aussi à tout ce que je pourrai faire subir à ta fille si tu me mettais de mauvaise humeur ».
Sur ces dernières paroles, la résolution de résister de Mr Clark vola en éclat …
Ven 24 Aoû - 8:38