Provident Hospital of Cook County

Il est actuellement deux heures du matin. Le Dr. Giovanni observe les fiches de ses clients dans un silence de mort, dans son bureau. Plus tôt dans la nuit, il a reçu un coup de téléphone de l'un de ses frères Giovanni de Boston, Lucio Giovanni, un haut placé de la famille américaine, qui lui a confié la difficile tâche de faire pénétrer la famille à Chicago en se faisant des contacts dans la ville. Connaissant le dégoût de Lodin pour sa famille, Alberto sait déjà que sa mission risque d'être difficile, mais il n'a d'autre choix que d'accepter la demande de Lucio. Il l'a "vu" lors d'un appel vidéo ou il lui expliqua ce qu'il devait faire. Il avait l'air d'un jeune homme blond, aux traits fins, mais son visage était caché dans l'ombre, et il n'a pas pû réellement voir à qui il s'adressait. Les Giovanni ont vent de ce qui se passe à Chicago, et que de grandes forces sommeillent dans ses rues, et c'est pour cela que Lucio souhaite pénétrer la ville.

Alors que les pensées du docteur sont occupées par la discussion qu'il eu quelques heures plus tôt avec son supérieur, il entend toquer à sa porte. Elle s'ouvre, et il s'agit de sa goule, Sharon. Elle a un teint très pâle pour une goule, et ça n'a rien à voir avec le sang de mort-vivant qu'elle a l'habitude d'ingérer. Elle s'avance timidement vers Alberto, regardant vers le sol, et lui dit :




"Hum... J'ai une mauvaise nouvelle docteur... Elle fait une pause, cherche ses mots en relevant la tête et jettant son regard de droite à gauche, puis continue : Nos... Nos stocks de sang... Il semblerait que nous ayons un vol. Ils sont presque vides..."

Le Dr Giovanni , n’est pas du genre explosif, mais lorsque le regard de Sharon croisa le sien, elle pouvait presque voir la lumière de la colère dans ses yeux. Le genre de regard qui indiquait que tôt au tard quelqu’un paierait pour ce crime.

Le Dr Giovanni sortit son Iphone et composa le numéro d’Andrew Parker :
« Sharon vient de m’annoncer que la réserve de sang a été cambriolée. Vérifiez que le ou les voleurs ne sont plus dans l’hôpital. Ensuite, je vous attends dans mon bureau avec la copie des caméras de surveillance ainsi que le fichier d’historique des accès à la banque de sang».

Le Dr Giovanni coupa la communication de façon abrupte, puis reporta son attention sur Sharon et s’adressa à elle de façon posée :
« Quand avez-vous vu pour la dernière fois ma réserve de sang intacte ? »

Sharon semble gênée, et le ton d'Alberto ne la rassure pas du tout. Un mélange de peur, de par sa fonction, sa condition de vampire, et sa propre dépendance à son sang en tant que goule. Elle dit d'une voix timide :

"Je... C'était vers...22h30 environ, je dirais... Nous avons regardé les vidéos de surveillance mais... Elle s'arrêtte une fois de plus, comme si le docteur Giovanni n'allait pas croire à ce qu'elle s'apprêtait à dire. Mais... Nous n'avons rien vu. Absolument rien vu..."

Les derniers mots de Sharon raisonnèrent dans la tête de Giovanni : « Nous n’avons rien vu. Absolument rien vu … ». Le docteur sortit son Ipad afin de prendre les quelques notes suivantes.
Faits :
- À 22h30 la réserve de sang était inviolée
- À 2h00 la réserve de sang était volée
- Aucune trace du/des voleurs sur le système vidéo

Le commanditaire du vol est certainement un vampire. Mais pourquoi ? Se nourrir ? S’enrichir ? Me nuire ?

A vérifier :
- le voleur a-t-il utilisé une discipline pour traverser l’hôpital et entrer dans la réserve ? => Le cas échéant cela permettra de restreindre le nombre de suspect.
- Les enregistrements ont-ils été falsifiés ?
- Est-il possible d’atteindre la réserve sans passer devant une caméra et sans croiser personne ?

A faire :
- Demander à Mr Clark ce qu’il a vu ainsi que lui ordonner de surveiller la réserve afin de suivre le voleur en cas où il recommencera
- contacter le préfet

La nuit s’annonçait longue, mais au moins cette affaire allait le sortir de routine nocturne habituelle. Le docteur Giovanni porta à nouveau son attention sur Sharon :
« Je voudrai voir les enregistrements maintenant et trouvez moi Parker »

Alberto était à la fois amusé et courroucé par ce qu’il venait de découvrir. Il avait enfin un début de piste pour trouver le responsable du vol. Maintenant, retrouver un Nosferatu dans la ville revient certainement à retrouver une aiguille dans une botte de foin et même s’il arrivait à le retrouver que fallait il faire ? A ce stade de l’investigation, il était tenté de laisser tomber mais Alberto n'en ferait rien car il savait que s’il ne faisait rien, le voleur allait probablement recommencer et en plus sa non réaction serait vu comme une preuve de faiblesse par les autres vampires, y compris ceux de son clan. Gérer une affaire est toujours quelque chose de difficile et parfois il faut savoir lever le ton.
En regardant rapidement sa montre, Alberto constata que la nuit était déjà bien avancée et qu’aller au centre ville prendrai trop de temps. Il réfléchit donc à comment il pouvait mettre à profit le reste de la nuit et finalement, il décida de sortir faire un tour dans le quartier. Alberto ouvrit le tiroir de son bureau et en sorti un petit miroir d’obsidienne qu’il glissa dans sa trousse médicale. Ensuite, il téléphona à son chauffeur et lui demanda de l’attendre avec la voiture devant l’hôpital.
Lorsqu’Alberto sortit de l’hôpital, la Mercedes était déjà en place. Alberto monta dans cette dernière et comme d’habitude le chauffeur était nerveux, comme si son inconscient lui dictait de faire attention. Alberto le salua brièvement et lui dit :
« Southwest Tattoo Emporium »

Même s’il n’y croyait pas trop, l’idée d’Alberto était d’aller jeter un coup d’œil chez le tatoueur et avec un peu de chance il tombera sur un vampire. Il pourra alors essayer d’avoir le nom de ce fameux Nosfératu. Pendant le trajet, Alberto laissa flâner ses pensées, jusqu’au moment où il fut ramené à la réalité en apercevant un panneau : « Cimetière Mount Olivet ».

Alberto : « Garez vous dans les environs du Cimetière ».

Le chauffeur trouva facilement de la place à une rue du dit cimetière.
Alberto : « attendez moi ici, j’en ai que pour quelques minutes ».

Alberto descendit de la voiture et se mit en marche en direction du cimetière. La nuit, de tout temps, a toujours été un facteur de peur chez l’homme. Même les créatures de la nuit, tel que les vampires, ressentaient une certaine peur intérieur lorsqu’elles s’approchaient des cimetières. Était ce parce que leur inconscient leur disait que cela faisant longtemps qu’elles devraient déjà y reposer ou est ce par que leur bête intérieur sentait le danger.
Alberto s’arrêta à une distance qu’il estimait raisonnable du cimetière. Son idée était de jeter un rapide coup d’œil dans les ombres pour avoir une idée des fantômes/spectres qui pouvaient éventuellement roder dans ces environs. Alberto sorti le petit miroir et l’activa …

La fin de la nuit approchait et pourtant il y avait tant de chose à accomplir. Sur le bureau il y avait plusieurs piles de dossier : la pile des patients admis, la pile des clients du jour de la banque de sang. Même si l’incident de cette nuit avait brisé la routine, le traitement des dossiers devrait quand même être fait à un moment donné. Pour l’instant, le Dr était incapable de se concentrer là-dessus car une seule question lui venait à l’esprit : Qui est ce Nosferatu ?
Pour avoir la réponse à cela, il savait que demain soir, il devrait interagir soit avec le shérif. Vu leur tempérament, discuter avec un Brujah était déjà un risque, mais donner lui un peu de pouvoir et cela pouvait très facilement lui monter à la tête. Demain, chaque mot prononcé fera probablement la différence entre la non vie et la destruction.

Le docteur sentait déjà le début de léthargie le gagner, celui annonçant la venue du soleil approchant, tout en se levant pour aller dans son lieu de repos, le docteur puisa dans la force de son sang pour s’adresser à Mr Clark : « Mr Clark, je vous donne la tache de surveiller la réserve de sang. S’il y a encore une intrusion, vous suivrez le voleur jusqu’à son refuge et puis reviendrez m’en informer ».

Alberto assis à son bureau, venait de terminer de lire une fiche de patient, tout en sirotant une poche de sang. Cela ne faisait pas très longtemps qu'il était levé et pourtant il était déjà au boulot. Tant de chose à faire en si peu de temps. Naïvement on pouvait croire qu’avoir l’éternité devant soi permet de prendre le temps de faire tout ce qu’on veut. Mais en réalité, plus on a de temps, plus le boulot augmente. Alberto savait que si on ne voulait pas être dépassé, il fallait s’y mettre tout de suite... Aptès tout, l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.

Quelques minutes plus tard, Alberto sorti de l’hôpital. Il avait mis son plus beau costume cravate et portait sa fidèle mallette. Montant dans la Mercedes, il salua le chauffeur : « Nous allons faire un tour dans le quartier nord, je dois retrouver une personne ».

Spoiler:

La Mercedes roulait à allure modérée sur la route menant au « Provident Hospital of Cook County ». Le passager de cette dernière, le docteur Giovanni, était en pleine conversation avec Lucio Giovanni, un frère de clan à Boston.

Alberto, en italien : « Bonjour, c’est Alberto. Je te sonne pour te faire part de la situation ici. La nuit dernière, ma réserve de sang a été cambriolée. Naturellement, j’ai commencé une enquête. Tu trouveras mon rapport ainsi que les extraits vidéo intéressant sur notre iCloud. En résumé, un Nosfératu inconnu est le voleur et je n’ai aucune certitude sur le commanditaire.

Après une brève pause, dont la durée était calculée pour empecher son interlocuteur de répondre, Alberto enchaîna:

Le point positif de ce vol est que j’ai pris contact avec le shérif Balthazar et que la, je viens de décrocher un rendez-vous avec le primogène Nosfératu. Je vais en profiter pour lui présenter les services que nous sommes capables de lui fournir. Concrètement, il y a un service que j’aimerai bien lui vendre mais que je ne suis pas capable de faire moi même pour l’instant car je ne connais par le rituel nécessaire: la localisation de personne. D’ailleurs ce rituel « Pierre de connaissance » risque de m’être très utile pour la suite de mon investigation. Serait il possible dans avoir une copie pour que je puisse l’étudier ? »

Alberto n'avait vraiment aucune idée de la réaction qu'allait avoir son interlocuteur ...

Spoiler:

Lucio reste un moment silencieux au téléphone, puis se décide à répondre à son "frère". Il possède un très fort accent Italien, il y a d'ailleurs de fortes chances, d'après ce qu'Alberto sait de lui, qu'il en vienne directement, et qu'il soit âgé de plusieurs siècles.

"On a volé le sang, hmm... Il laisse volontairement un vide angoissant entre chacune de ses phrases comme pour à la fois tester les nerfs d'Alberto, et ne pas lui permettre de savoir ce qu'il va lui répondre. Et, un Nosferatu, hmm ?... Tu sais très bien, fratello, quel est ton rôle dans cette ville... Alors j'espère que tu comprends tout à fait que tu dois, même si j'imagine que cela te déplaît, montrer pattes blanches à ce stronzo de Lodin, hmm ? Je vais t'envoyer une copie du rituel en question, puisque cela est nécessaire. Mais, ne nous déçois pas, Alberto.

Alberto jubilait à la perspective d'apprendre le nouveau sort. Par contre, une chose frappa son esprit : presque tous ses interlocuteurs de la journée lui ont répété de Lodin n'aimait pas les membres de sa famille.

Alberto : Je ne vous décevrai pas. Parlando di Lodin, savons-nous pourquoi il ne nous aime pas ?

Ce que venait de lui dire son interlocuteur, pour Alberto, ressemblait plus à des banalités qu'on utilise pour noyer le poisson. A priori, il n'apprendra pas grand-chose de plus de son interlocuteur.

Alberto : Chi ha arte, Per tutto ha parte. Je vais me mettre au boulot tout de suite ..addio

A peine avait-il raccroché que la Mercedes s'arrêta devant l'hôpital. Le docteur et Andrew Parker en sortirent. Le docteur, suivi de son garde du corps, se dirigea directement, d'un pas ferme, jusqu'à la réserve de sang. Une fois dans cette dernière, Alberto puisa dans la puissance de son sang pour communiquer.

Alberto : Mr Clark, j'aimerais que pendant la journée tu ailles au Cimetière Mount Olivet et tu fasses connaissance avec les fantômes qui le hantent. Comme tu l'as compris j'aimerais avoir une liste de noms. Veille à ne pas parler de moi bien entendu.

Spoiler:

Lucio répondit brièvement "Ciao" à Alberto avant qu'il ne raccroche, d'un ton décontracté et presque nonchalant. Ce Giovanni semblait être un vampire extrêmement calme, voire, aussi froid que les cadavres avec lesquels cette famille formait ses armées.

Lorsqu'il "envoie" ce message au fantôme qu'il domine, celui-ci ne lui répond pas directement par des mots, mais une sorte de courant d'air que seul le vampire pû sentir lui confirma que son spectre ferait ce qu'il lui avait ordonné.
Alberto se mit ensuite au "travail", attendant de recevoir le sort de la part de Lucio, ainsi que le mail de confirmation des Nosferatus. Il est précisément 2h43 du matin lorsqu'il reçoit le mail de confirmation des râts d'égoût. C'est Elzbieta qui lui répond :

Citation :

"Salut,

Nous avons parlé de la situation avec Khalid, et il accepte de te rencontrer. La seule condition est que tes yeux soient bandés le temps du trajet, jusqu'à l'entrée dans son refuge. Il dit qu'il refuse de la quitter sans être certain que cela en vaille la peine. Donc, c'est le deal, on te bande les yeux, et on t'amène à Khalid, là tu pourras lui parler de cette affaire de vol de sang. Sans ça, aucune chance de le rencontrer. Si c'est OK, on se donne rendez-vous à la sortie de Chicago, vers Evantson, demain soir pour 23h précise. J'ai une vieille camionette des années 70 à disposition, je t'emmenerai à Khalid avec. Amènes ton gorille si ça te rassure, mais il aura également les yeux bandés. Et pas de faux pas, on hésitera pas à te montrer ce que les Nosferatus sont capables de faire si tu essayes de nous enfumer.

Elzbieta."

Citation :

Lorsque tu décideras de te rendre au lieu de rendez-vous, je créérai le sujet