« Papa ! »
Une voix au milieu de l’obscurité. Gabriel ne voyait rien, ne pouvait voir rien. Il était aveugle. Mais une chose, il entendait la voix de sa fille, sa douce fille. Le sol n’était plus, tout comme le vent. Il manquait des choses. Mais cette voix, si longtemps non entendu était parvenu aux oreilles du justiciers.
« Papa ! »
Le ciel s’adoucit dans un rayon, dans un unique rayon. Un sol apparut, attirant le vampire pour que ce dernier puisse mettre debout. Tout autour de lui, il n’avait qu’obscurité. Ou était-il, que faisait-il ? Pourquoi était-il dans ce lieu ?
C’était beaucoup de questions.
« Papa ! Aides moi ! »
Le son venait à droite, à gauche, en face, derrière, en haut, en bas, en soi. Comme cela était possible ? Aucune odeur ne parvenait aux narines du vampire. Les lignes d’horizons se dessinaient sous forme de vagues, la lumière jaune n’était que bleuâtres transpercés par des tulipes et des roses, formant une nuance indescriptible.
« Papa ! Pourquoi m’as-tu abandonné ? Pourquoi es-tu devenu un monstre ? »
La maison de Gabriel prenait forme sous ses pieds, l’obscurité se dessinait juste aux fenêtres. Il était dans son ancien salon. Sa fille était au milieu, assis, pleurant. Rien ne manquait dans la pièce. Deux globes oculaires se trouvaient sur la table. Un écho au loin ressemblait à la voix d’Albérich, disant quelque chose d’incompréhensible. Sa fille continua de pleurer.
Que fais-tu ?