In Nomine Patris (part 1) [Gabriel Belmont]

Il n'y avait rien d'intéressant dans le portefeuille du drogué que je laissai également à son propriétaire avec les 10 dollars qui se trouvaient à l'intérieur. Je n'étais pas un voleur et encore moins un détrousseur. La lune éclairait mon visage sali par le sang séché qui s'y trouvait, un mélange entre le sang des Caïnites et de l'Humain dont je m'étais abreuvé. Je n'aurais su dire à présent laquelle de mes victimes je méprisais le plus, sans doute l'homme que j'avais abattu. Certains êtres humains n'ont pas conscience de la chance qu'ils ont d'avoir l'opportunité de mener une vie normale, d'avoir une famille aimante comme j'avais jadis. C'était sans doute la raison qui me poussait à être aussi intraitable envers les enfants de Dieu qui gâchait ce magnifique don qu'était la vie offerte par le Très-Haut.

Je sillonnais les rues désertes telle une une âme en peine, croisant encore quelques clochards ci et là, tentant tant bien que mal de se réchauffer auprès d'un tonneau dans lequel ronflait un feu tremblotant. La nuit avançait tout doucement et bientôt les seuls bruits qui me parvenaient aux oreilles était la musique provenant de diverses discothèques qui parsemaient le quartier nord, toutes des repaires de Caïnites que je n'avais pu encore exterminer, leur temps viendrait à eux aussi. Tous devaient périr, depuis le Nosferatu terré dans son égoût jusqu'au Toréador se vautrant dans une chambre de luxe de l'hôtel Milton.

Mon appartement se trouvait dans le Quartier Sud de la ville, un refuge relativement confortable, certes loin de rivaliser avec la maison familiale ou j'habitais auparavant avec mon épouse et ma petite fille, mais c'était très convenable pour quelqu'un vivant seul et toujours d'une propreté impeccable... Je n'avais guère plus besoin de faire la cuisine à présent. En marchant rapidement, je parvins finalement après un moment devant la porte de l'immeuble ou j'habitais, je montai rapidement les escaliers qui menaient au deuxième étage et ouvrit la porte de ma demeure que je refermais aussitôt derrière moi avant d'aller m'allonger sur un lit confortable, les volets apposés aux fenêtres empêchaient toute lumière de pénétrer dans la pièce et me protégeais par conséquent du soleil. Je fis un signe de croix et puis fermai les yeux pour m'endormir d'un sommeil que je voulais réparateur.

Je bouge dans mon sommeil, mes rêves sont troubles et inquiétants, était-ce du aux effets de la substance que j'avais ingéré en même temps que le sang de l'homme que j'avais abattu précédemment ou était-ce le Malin qui voulait troubler mon sommeil pour m'empêcher de décimer les siens ? Je n'aurais su le dire, je me sentais acculé, oppressé, les symboles du Sauveur étaient brisés, un feu impur me dévorait la chair et je m'entendais hurler de douleur, implorant le Tout-Puissant de me délivrer de cette souffrance atroce qui me consumait petit à petit alors qu'un Vampire au sourire narquois me fixait depuis un Trône sur élevé. Soudain je me réveillai en sursaut dans le lit de mon refuge, en sécurité.

Un soupire de soulagement s'échappa de mes lèvres, réflexe de mon ancienne humanité sans doute, il y a des mois que je n'avais guère plus besoin d'envoyer de l'air dans mes poumons. J'observai mon réveil qui indiquait 21h, le soleil devait déjà avoir disparu de l'horizon depuis une petite heure à présent, il était grand temps que je me mette en route. Je me lève et prête attention à mon enveloppe corporelle, cette dernière s'était totalement reconstituée durant mon sommeil, la blessure béante causée par le Vampire du Sabbat au niveau de la gorge s'était résorbée et aucune cicatrice ne venait rappeler ce mauvais souvenir.

Je pris quelques minutes pour m'agenouiller devant le crucifix qui était accroché au mur de ma chambre, ces quelques moments de recueillement me permettait de tourner mes prières vers mon épouse et ma fille, forcée de grandir sans père, que Dieu les garde en mon absence et les protège des hommes dangereux et des créatures que je chasse. J'enfile ensuite mon long manteau rouge et noir, katana à la ceinture et pistolet dans la poche avant de passer mon long crucifix autour de mon cou. J'étais prêt pour une nouvelle nuit de chasse et j'ouvris la porte de mon appartement pour m'engouffrer dans un couloir désert.

Quelque chose attira cependant mon attention, une étrange trace sur le mur en face de ma porte d'entrée, je fronçai les yeux en m'approchant lentement du mur d'en face pour examiner avec plus d'attention la chose étrange qui se trouvait devant moi.

Citation :

Gabriel jet Enquête
Perception + Investigation | Difficulté 6
Résultats : 4, 3, 8, 1, 5, 5, 3, 4, 9
Succès marginal

Le vampire se rapproche de la trace, et voit qu'il s'agit de terre, elle n'est pas totalement fraîche, mais elle n'a sans doute pas été laissée il y a plusieurs jours. C'est une terre de couleur plutôt sombre. Elle n'a visiblement pas été laissée volontairement, elle témoigne plus d'un geste brusque et rapide plutôt que d'un mouvement calculé.

Une vulgaire trace de terre sombre était disposée sur le mur, mais j'aurais été bien incapable de dire ce qu'il en était avec plus de précision avec le peu d'indices que je venais de découvrir, sans doute cette trace n'avait-elle pas été mise là volontairement mais quoi qu'il en soit, elle me paraissait suspecte, quelqu'un avait-il découvert l'endroit où je me reposais ? Je devais tirer cette affaire au clair très rapidement mais je voulais d'avoir m'assurer que je ne pouvais pas en apprendre davantage de cette marque, aussi l'examinais-je une nouvelle fois avec attention.

Citation :

Pardon pour la qualité médiocre mais je n'ai pas matière à faire plus, j'examine la trace jusqu'à ce que j'aies trouvé quelque chose de valable

Citation :

Gabriel jet Enquête
Perception + Investigation | Difficulté 6
Résultats : 3, 5, 8, 8, 3, 3, 2, 8, 2, 9
Succès exceptionnel

Le vampire décide de prendre un peu plus de temps pour examiner la trace qu'il vient de trouver, et il fait bien puisque les quelques minutes de plus qu'il prend pour sa recherche portent leurs fruits, et il parvient à en apprendre un peu plus sur la trace.
La terre est en réalité légèrement humide, ce qui signifie qu'elle vient d'un endroit qui est soit près de l'eau, soit un endroit où l'humidité est plus élevée, donc très certainement hors de Chicago ou du moins, pas de son centre. Il peut également voir quelques brins d'herbes mélangés à la terre. D'après sa fraîcheur, elle a à peine quelques heures, ce qui signifie qu'elle a été faite durant la journée, pendant que le vampire dormait. Cela ne peut donc pas être l'oeuvre d'un vampire.

Intéressant, une terre humide parsemée de brins d'herbe, il n'y avait pas beaucoup d'endroits à Chicago ou l'on pouvait trouver ce genre de composition, je pouvais déduire de part mon analyse que la trace avait été faîtes récemment, quelques heures à peine sans aucun doute durant mon sommeil, ce qui excluait totalement la possibilité qu'un Caïnite en soit à l'origine, un certain soulagement m'envahit et je pouvais à présent réfléchir sur ce qu'il convenait de faire, le Lac Michigan me paraissait être l'endroit d'où cette terre provenait mais devais-je m'y rendre pour autant ? Ce n'était peut-être rien d'intéressant après tout. Néanmoins, je n'aimais pas l'idée de savoir rôder quelqu'un si près de mon refuge, le Père seul savait ce que cette personne avait en tête et par prudence, il valait mieux que je tire cela au clair au plus vite avant de reprendre ma chasse nocturne.

Je m'en allai en direction du rez-de-chaussée, mon long manteau rouge traînant sur le sol poussiéreux de l'immeuble dans lequel je vivais, un endroit simple et suffisamment confortable mais qui ne valait en rien la maison ou j'habitais auparavant, d'ailleurs aucun appartement ou aucune maison ne remplacerait mon ancienne demeure qu'elle sois digne d'un milliardaire ou d'un chômeur, pour la simple et bonne raison que je serais toujours séparé de mes proches. Plusieurs nuits s'étaient écoulées depuis mon dernier passage devant la maison de mon épouse et de ma fille et je me devais de m'y rendre prochainement, entre deux chasses, comme toujours.

Citation :

Je prends la direction du lac michigan

Les rues de Chicago devenaient désertes plus la nuit avançait, la plupart des mortels étaient rentrés chez eux, il était trop tard pour circuler dans la ville et trop tôt pour commencer à se rendre en boite de nuit, une heure parfaite selon moi pour me rendre là ou je le voulais en toute tranquillité. Je ne m'étais rendu que peu de fois au Lac Michigan depuis que j'étais devenu un Vampire, mais plusieurs fois lorsque je vivais encore avec mon épouse, les piques niques au bord du lac étaient toujours un moment privilégiés loin des tracas de la vie quotidienne. Hélas, j'avais appris depuis longtemps que l'apparente tranquillité d'une rue à Chicago la nuit n'était qu'une illusion, bien avisé celui qui aurait pu dire ce qui se cachait dans l'ombre d'une ruelle, prêt à bondir sur une proie quelconque.

Les Fils de la Nuit ne tarderaient pas à sortir eux aussi, démons se mêlant aux enfants de Dieu pour profiter de leur ignorance et à leur pomper leur fluide vital. J'étais un Elu parmi les Damnés, aimé de Dieu pour l'amour que je porte à la race humaine et la vénération que je Lui porte. Après tout, quel espoir me restait-il si ce n'était le Très-Haut ? Lui seul à présent pouvait me libérer de cette vie maudite qui était la mienne, sans lui j'étais totalement impuissant. Un bruit attira soudainement mon attention, l'on aurait dit des bruits de pas discret d'une personne me suivant à distance raisonnable, mon instinct ne me trompait pas, j'avais la certitude d'être observé par quelque chose se tapissant dans l'obscurité.

Je fis cependant comme si je n'avais rien remarqué et continuai mon chemin vers le Lac Michigan, il ne fallait pas inquiéter mon poursuivant tant que je n'étais pas totalement certain de l'endroit où il se trouvait, je pourrais alors le prendre par surprise à mon tour et renverser totalement la situation.

Les bruits de pas gagnaient et perdaient en intensité au fur et à mesure que j'approchais de ma destination, la personne qui me suivait n'était guère très discrète, ou du moins pas suffisamment pour lui permettre de se dissimuler à moi. La nuit avançait et j'observais avec les adolescents et jeunes adultes caracoler au volant de leurs voitures de sport, rivalisant dans un concours de celui qui aurait la voiture la plus « classe ». Je leur jetai un regard dédaigneux, ce n'était pas tant le fait qu'ils aient une voiture de ce style là qui me déplaisait, mais plutôt l'attitude qu'ils adoptaient, succombant au péché d'orgueil. Hélas il était impossible pour moi de tous les appréhender, aussi devais-je consacrer mon temps aux choses plus graves, nécessitant ma totale attention, l'éradication de tous les Caïnites de cette ville, si ce n'était pas réalisable pour l'instant, je ne désespérais pas de parvenir à en éliminer une certaine partie avant de m'attaquer à la tête du serpent, le dénommé Lodin siégeant dans sa tour d'ivoire au centre de Chicago.

La longue croix que je portais autour du cou se balançait au rythme de mes pas, je ne la quittais que pour me reposer, elle était mon dernier rempart contre les Forces des Ténèbres que j'affrontais, là ou mes armes ne pouvaient rien, le Seigneur Jésus-Christ repousserait mes ennemis car nulle créature de la nuit ne saurait résister au symbole du Sauveur de l'Humanité, tenu par l'un de ses plus fervents serviteurs. Je fus bientôt mis devant un choix, continuer vers la plage qui longeait le lac ou me diriger vers un parc. La plage se trouvait être une étendue de sable fin, il était donc très peu probable que la terre provienne de cet endroit, par contre le parc était un lieu déjà plus plausible, il valait mieux orienter mes recherches de ce côté là dans un premier temps.

Je rentrai dans le parc de la ville, essayant de repérer éventuellement un point d'eau d'où pouvait provenir la terre humide qui s'était retrouvée sur le mur en face de mon appartement, puis soudain, je me retournai brusquement pour tenter d'apercevoir celui qui me suivait depuis de longues minutes à présent. Ce dernier aurait intérêt à me donner de très bonnes explications, dans le cas contraire, il était fort probable que je lui fasse subir une très lourde correction.

Mon regard balayait les environs avec une précision minutieuse et je fus bien obligé de constaté qu'il n'y avait pas âme qui vive dans les environs. L'endroit verdoyant était totalement dépourvu de présence humaine et il y régnait un silence pesant, seulement troublé par les bruits des insectes circulant parmi les brins d'herbe. Je n'avais aucune idée de ce que je cherchais, j'étais bien obligé de l'avouer, la trace de terre pouvait venir de n'importe ou et je ne connaissais pas suffisamment les recoins hors de la ville. Je décidai de déambuler dans le parc pour tenter de trouver l'un ou l'autre point d'eau susceptible de contenir la terre qui se trouvait sur le mur en face de mon appartement.

Mes sens étaient aux aguets, je ne devais en aucun cas relâcher ma vigilance, s'il n'y avait aucune présence humaine en vue, il était fort probable que des Caïnites se rendent dans cet endroit à un moment ou à un autre, les parcs étaient des lieux très fréquentés par la communauté vampirique de Chicago qui pouvait y sévir en toute impunité. Après tout, une fois la nuit bien avancée, les parcs étaient souvent fréquentés par des jeunes et autres noctambules et donc se trouvaient être des proies de choix pour les suceurs de sang.

Je fermai un instant les yeux, adressant une prière à Dieu pour me mettre sur la bonne voie et pour faire appel à l'unique personne de ma famille à qui je pouvais encore m'adresser et me confier dans les moments difficiles, il était d'ailleurs souvent de précieux conseils. Cela faisait plusieurs mois maintenant que je le voyais et qu'il me rendait visite de temps à autres, parfois de son propre chef, parfois lorsque je l'appelais, lui aussi était toujours à mes côtés dans toutes les situations...

Papa, es-tu là ? J'ai besoin que tu m'aides... 

Il ne fallut que quelques secondes pour qu'un frisson glacial me traverse le dos, unique sensation qu'il me restait de mon ancienne humanité et signe que mon père se trouvait à mes côtés. Il apparu en une fraction de seconde à mes côtés mais son regard ne se portait pas sur moi, je le voyais inquiet et préoccupé, ses yeux étaient posés sur un bosquet de bois non éclairés par les lampadaires du parc. Deux yeux rouges nous fixaient, ou tout du moins me fixait, je n'aurais su dire si la créature avait perçu la présence de mon père, toujours est-il que selon ses indications, ce Vampire avait des choses à m'apprendre, si toutefois cela en était un. Au fond ça n'avait aucune différence, ce n'était pas quelque chose d'Humain et par conséquent, je devrais l'occire. J'écartai lentement les pans de mon manteau pour laisser entrevoir la croix du Seigneur Jésus. Je m'adressai d'une voix calme et rassurante à mon père.

 N'ai crainte, Il veille sur moi. 

Je m'avançai ensuite lentement vers le bosquet, prenant le crucifix dans ma main droite avant de le braquer sur la chose tapie dans les fourrés, mes yeux couleur acier planté dans les yeux rouges de la créature.

Tu ne peux te terrer dans les Ténèbres, qui que tu sois, sors de ta tanière. Je te l'ordonne au nom de Notre Seigneur, celui qui depuis les Cieux te commande.

Citation :

Jet Vraie Foi niveau un
Résultat : 6
Jet râté

Bien que le chasseur de vampires se mit à tendre fièrement son bras devant lui, crucifix fermement tenu par sa poigne, la présence dans l'ombre ne semble pas bouger d'un poil, et ne semble pas perturbée par la vue de la croix devant elle. Et même en voyant que le vampire se mit à avancer vers la parcelle d'ombre où elle se cachait, la chose ne semblait pas vouloir bouger de là où elle était. Soudain, sa voix s'échappa des ténèbres :

"Je sais que tu as des yeux derrière ta tête qui ont vu les ombres. Elles auraient pû te vouloir du mal, pourquoi tant de retard ?"

La façon de parler de la chose est très dérangeante, très confuse, comme l'avait expliqué le fantôme accompagnant Gabriel.

"Tu cherches le sol, Torquemada ?"

Alors même que sa phrase fût terminée, Gabriel pû voir la personne sortir en courant à une grande vitesse -bien au-delà de ce qu'un humain peut faire- afin de se diriger vers un arbre, d'y monter sans grande difficulté, et de s'asseoir sur une branche. Son visage était toujours caché dans l'ombre, mais le chasseur pouvait voir une partie de ses vêtements : il portait de vieilles bottes, assez sales, un vieux pantalon troué, et semblait porter en haut comme une sorte de long imperméable kaki, lui aussi assez sale. Il balançait ses jambes d'avant en arrière comme un enfant, puis continua :

"Tu as donné le jugement la lune dernière, et tu as vu, toi aussi, lorsque le soleil était en haut. Mais tu n'as sûrement rien compris, hein, sans clan ?"

Seigneur, qu'essayes-tu de me dire ? Pour quelles raisons tolères-tu que cet être échappe pour l'instant à ton pouvoir ? Deux questions que je me posais en observant l'être qui me faisait face, n'ayant aucune réaction face au symbole de Jésus-Christ, cela ne pouvait vouloir dire qu'une chose, Dieu le Père avait encore des projets pour cette créature avant qu'elle ne connaisse le châtiment suprême. Je laissai éclater un petit ricanement en remettant le crucifix à sa place, ricanement laissant vite place à une expression d'intense dégoût pour cette créature. Je l'écoute parler de sa voix saccadée, ses paroles étaient difficilement compréhensibles et je ne pouvais distinguer que ses deux yeux rouges brillant depuis le buisson dans lequel il se cachait... Papa avait raison, cette créature n'était pas semblable aux Vampires que j'affrontais habituellement, mais malgré cela, elle devrait mourir tôt ou tard.

Je ne crains pas les Ombres, la Foi que j'ai en Dieu me protégera des créatures sournoises que Satan enverra pour me barrer la route de la purification de Chicago.

J'esquissai un geste pour m'emparer de mon katana, lavé du sang qui le maculait la nuit dernière mais avant que je ne puisse refermer mes doigts sur la garde de mon arme, la créature avait quittée le buisson à une vitesse incroyable et s'était réfugiée dans un arbre, hors de ma portée. Mes dents grincèrent d'une colère contenue, dans son mouvement j'avais pu distinguer les habits qu'ils portaient, de vulgaires haillons, il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait d'un vagabond et qu'il n'était pas Humain. Je m'approchai lentement du tronc de l'arbre ou il s'était réfugié et écoutai avec attention ce qu'il me dit, papa avait raison, cette créature n'était pas comme les autres et je me devais de le faire parler avant de l'anéantir.

Torquemada... Un Homme dont cette ville aurait besoin en ces temps ou le Péché la ronge de l'intérieur, si Dieu le veut je serai l'Inquisiteur dont Chicago a besoin. Maintenant, dit moi qui tu es et comment tu as pu avoir connaissance des rêves que j'ai vécu durant la journée ? Parle, ton existence sur cette Terre est condamnée, ton seul espoir est de t'en remettre à la Miséricorde du Christ lorsque j'aurai remis ton âme entre Ses mains.

Plus les minutes passaient et plus cet individu m'agaçait, il prenait un malin plaisir à parler d'une telle manière qu'il était difficile de comprendre la signification de ses dires et je doutais en mon fort intérieur qu'il se décide enfin à clairement expliciter ses paroles. D'autant plus que mon esprit, concentré pour tenter de déduire un sens à son charabia, ne pouvait pas en même temps prêter attention aux signes suspects qui pourraient précéder l'arrivée d'individus indésirables. Je devais faire en sorte de clore cette discussion sans plus trop tarder, de toute manière je commençais à douter sérieusement de pouvoir tirer quelque chose de lui, père avait raison, cet être était complètement instable.

Ne me mentionne plus jamais comme étant ton frère, créature du Diable. Nous ne nous ressemblerons jamais. Apprend moi la signification du rêve que j'ai eu aujourd'hui si tu en es bel et bien capable, cette discussion n'a que trop durée...

Sur ces mots, je m'avance lentement vers le tronc d'arbre et porte ma main jusqu'à la poche intérieure de mon manteau, prêt à dégainer mon arme à feu à la moindre seconde, les balles n'étaient guère ce qui était le plus efficace contre les Vampires mais cela me permettrait d'au moins désarçonner mon interlocuteur et le faire chuter de son perchoir s'il le fallait.

Es-tu de l'un de ceux qui prétendent avoir parlé au Troisième Mortel ? Il n'est en aucun cas mon Père, je n'ai qu'un seul père et ce n'est certainement pas cet être maudit par le Très-Haut, je ressens beaucoup de fatalité dans tes paroles. L'anéantissement viendra certes, mais pas pour les Aimés de Dieu.

J'observai avec impatience le mystérieux personnage qui me faisait face et ne pu masquer une grimace de colère lorsqu'il se mit à frapper dans ses mains comme un enfant assistant à un spectacle de marionnettes, apparemment fort amusé de mes paroles. D'un coup sec, je braquai le canon de mon glock dans la direction du Caïnite qui me faisait face, signe que j'étais singulièrement agacé de cette discussion.

Les Pécheurs ne méritent pas de vivre, Vampire. Il est dés lors acceptable que je consomme leur sang et le Tout-Puissant le comprend.

Je laissai le Vampire poursuivre son monologue délirant sans l'interrompre, les choses qu'il m'apprit étaient très intéressantes, j'avais eu raison de le laisser vivre jusqu'ici. Instinctivement, mon corps se raidit et mes oreilles étaient cette fois aux aguets, je délaissai quelque peu mon interlocuteur pour être à l'écoute de mon environnement, les bruits de pas que j'avais entendu précédemment devaient sans doute être ceux de l'un de mes poursuivants... Peut-être étaient-ils tous les deux entrain de m'observer alors que je conversais avec le Vampire.

Même si ce Caïnite m'avait aidé d'une certaine aide, il devrait mourir quoi qu'il arrive... Cependant j'étais mis devant un choix stratégique, soit je lançais les hostilités dés à présent, soit je prenais le risque de le laisser en vie et de le voir boire le sang d'innocents mais j'assurais mes arrières quant à la présence d'Assassins à mon encontre.

Je te remercie pour ces précieuses informations, mais tu ne pourras échapper au Jugement, Caïnite. Ta présence dans le monde des vivants est une offense à la gloire du Seigneur. Si nous sommes bel et bien tous condamnés, alors l'heure de ton Châtiment a sonné. La Sainte Trinité est avec moi, c'est pour quoi je ne crains aucun Vampire que l'on pourra mettre sur ma route.

Je visai mon adversaire et tirai une balle dans la direction du Caïnite qui se trouvait sur la branche, dans l'espoir de le faire tomber de l'arbre, le coup ne serait certainement pas mortel mais j'espérais que le coup combiné à la chute désarçonnerait suffisamment mon adversaire pour que je puisse l'achever promptement.

Citation :

Je tire une balle en direction du Vampire, s'il chute de l'arbre je m'empare de mon Katana pour le prochain round.

Citation :

Gabriel jet de tir
Dextérité+Arme à feu
Résultats : 6, 7, 9, 9, 3, 9, 1, 4

Vampire Inconnu jet d'esquive
Dextérité+Esquive
Résultats cachés

Vampire inconnu esquive l'attaque

Alors que Gabriel vise son adversaire afin de lui tirer dessus, comme son code de conduite lui dit d'agir dans un telle situation, le vampire saute de la branche et évite la balle du chasseur, laissant ce dernier stupéfait. Il attérit au sol, et se retourne vers le vampire, lui laissant enfin voir son visage dans la lumière jaunâtre des lampadaires du parc.

D'un mouvement gracieux du corps, le Vampire dément esquive le tir pourtant magistral que je venais d'envoyer dans sa direction, je ne peux m'empêcher d'écarquiller les yeux d'étonnement, sans doute avait-il la faveur du Diable. Le Caïnite bondit sur le sol et se retrouve accroupit dans la lumière du lampadaire et je peux enfin contempler son visage émacié et repoussant, une lueur de folie brillait dans l'éclat de ses yeux rouge comme la braise. Il m'adresse quelques mots avant de disparaître dans les ténèbres, non sans avoir poussé un dernier ricanement à mon intention. Je ne pouvais le poursuivre aveuglément dans la ville pour l'instant, mais il ne faisait aucun doute que je serais amené à le croiser à nouveau et cette fois, il ne m'échapperait pas...

Je rengaine mon arme dans la poche de mon pantalon et reste quelques instants sans bouger pour récapituler toutes les informations que j'avais reçu ce soir. Deux Vampires étaient à mes trousses envoyé par un commanditaire non identifié, ce dernier était en ville et m'avait déjà repérer, je devrais interroger ses hommes de main avant de les mettre à mort. Aucun sentiment de peur ne venait troubler ma quiétude, les rêves n'étaient pas la réalité, j'étais seul maître de mon destin et avec l'aide de Dieu, aucun ennemi, Mortel ou Vampire ne pourrait me nuire.

Mes yeux balayaient les environs à la recherche du moindre signe suspect, le craquement d'une branche, un bruit dans un fourré, tout son pouvait être un signe annonciateur de la présence de l'un des assassins envoyé pour m'anéantir. Je murmurai alors quelque chose à mon père, toujours à mes côtés, veillant sur moi même depuis l'au-delà.

Aide moi à surveiller les alentours et dit moi si tu sens leur présence en ces lieux, Papa. 

Ma main refermée sur la garde de mon katana, je me mis à avancer dans le sentier du parc, guettant le moindre mouvement étrange provenant de la végétation, tôt ou tard ils devraient affronter leur adversaire.

Je m'avançai prudemment dans le parc et je pouvais sentir la présence de mon père à mes côtés qui lui aussi surveillait les environs avec une vision d'esprit supérieure à la mienne, rien ne semblait pouvoir échapper à sa vigilance depuis l'au-delà. Nul son ne provenait à mes oreilles et j'en vins à croire un instant que personne ne se trouvait dans le parc, seul le dernier mot que m'adressai le fantôme de mon défunt père permis de m'alerter du danger que je courais. Un cri strident résonna dans les ténèbres du parc, un cri que j'aurais pu considérer comme étant celui d'un animal si je n'avais pas vu une dizaine de fourré bouger pour laisser s'échapper des silhouettes agressives, des Caïnites sans aucun doute.

Je recule de deux pas pour évaluer la situation, j'étais encerclé par une dizaine de Vampires, tous armés de matraques, poing américain et certains des lames. Mon regard se durcit mais aucune peur n'envahissait mon être, la peur était dans leur camps s'ils avaient jugés bon de venir en large supériorité pour m'affronter, de plus j'avais un allié qui leur était de loin supérieur : Dieu. J'entrouve mon large manteau noir et laisse apercevoir le long crucifix pendant le long de ma poitrine tandis que je sors mon pistolet de la main droite

Mon regard se pose sur deux Vampires en particulier, des jumeaux, peut-être avaient-ils reçu l'étreinte en même temps, je n'en avais aucune idée. Toujours est-il qu'ils paraissaient être les chefs de la petite bande qui m'entourait à présent. Des paroles agressives de l'un, je réponds d'un ton narquois.

Et c'est avec une escouade d'une dizaine de personnes que tu viens me trouver, Vampire ? La peur doit te ronger les entrailles pour ressentir le besoin de posséder une telle escorte. Le fait de m'affronter seul t'effraye t-il autant à ce point, Fidèle du Sabbat ? Tu es encore moins à mes yeux que l'Homme le plus lâche de ce monde.

De ma main gauche je m'empare de mon crucifix et le braque devant moi, en appelant à toute la miséricorde du Tout-Puissant pour me venir en aide dans cette situation périlleuse, je me met à réciter une prière tout en braquant le symbole sacré face à moi, à la vue de tous les Vampires m'entourant.

Ô Père Tout-Puissant, toi qui règne depuis les Cieux sur l'univers. Accorde moi ton aide et ta protection contre cette engeance envoyée par le Diable, vient en aide à ton fidèle serviteur qui te fait don de sa vie pour te servir, Toi et tes Enfants bien aimés. Arrière Vampires, fuyez devant la Puissance du Dieu Vivant.

J'avançais ensuite dans la direction du Jumeau qui s'avançait vers moi, mes espoirs tournés vers Dieu le Père pour qu'il m'accorde sa grâce contre mes ennemis. Si les deux jumeaux semblaient être sûr d'eux, ce n'était pas forcément le cas des Vampires qui les suivaient et si la vue du crucifix les paralysait, la crainte de Dieu pourrait alors les envahir. Sans perdre une seule seconde supplémentaire, je tire une balle dans la direction du jumeau qui me fait face.

Citation :

J'utilise la Vraie Foi et j'ouvre le feu sur le jumeau qui m'a parlé une seule fois.